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Lorsque l’on investit dans une campagne de notoriété, on entend avoir des résultats. Pour être vu, il faut l’être au bon moment. Dans le cas contraire, une erreur de timing peut vite coûter cher. A priori, c’est une simple question de bon sens, mais dans les faits – en communication comme dans bien d’autres domaines – les bourdes de calendrier sont fréquentes. Incontournable, convenu ou encore impondérable, un événement peut faire de l’ombre à une communication. Ou au contraire la booster. Voici quelques exemples…

Un planning notoriété intelligent et stratégique

Quand on définit le planning d’une campagne de visibilité, mieux vaut garder en tête les événements récurrents, planifiés ou encore incontournables pour tous. Cela permet de :

  • ne pas passer inaperçu. Nous avons pu le constater cet été : sauf sujet lifestyle, il valait mieux éviter la période des vacances d’été et de canicule pour « se montrer ». Pas facile en effet de trouver sa place dans les colonnes de la presse, quand il y en avait uniquement pour le top 3 des boissons les plus désaltérantes et autres bonnes pratiques sous le soleil. Une éclipse de lune, c’est appréciable ; celle d’un reportage ou communiqué de presse, nettement moins ;
  • à l’inverse, saisir l’opportunité d’être vu par le plus grand nombre et dans le meilleur contexte. Cela a été le cas lors de la Coupe du Monde. Les médias comme le public n’avaient la tête qu’au football. C’était l’occasion rêvée d’être présent dans les médias, si on fabriquait ou commercialisait des produits ayant rapport, de près ou de loin, avec l’univers du ballon rond. Pensez aussi à tous ces reportages sur les produits dérivés, ou encore ceux à l’effigie de l’équipe nationale et autres objets collectors noirs, jaunes, rouges. Ceux qui l’ont compris en juillet 2018 sont quasiment inscrits dans la mémoire collective.

Respecter les agendas des journalistes

Si vous sollicitez des journalistes, mieux vaut vous assurer que ceux spécialisés dans votre secteur ne soient pas retenus ailleurs (mission économique avec tout le gratin belge à l’autre bout du monde, voyage de presse ou soirée VIP d’un gros événement sectoriel…). Si c’est le cas, il est préférable d’avancer la date de votre rendez-vous presse ou de le postposer. Sinon, ne vous étonnez pas que les sièges presse de votre événement soient vides ou – comble de l’horreur pour un chargé de relations presse – qu’il y ait zéro journaliste à votre conférence de presse. La raison en est simple : les journalistes ont beau avoir beaucoup de qualités, être capables de coiffer plusieurs casquettes et traiter des sujets les plus divers… ils n’auront par contre jamais le don d’ubiquité.

Tenir l’actualité à l’oeil

Quand j’étais employée en agence, c’était écrit noir sur blanc dans mon contrat : il faut mener une veille presse & médias, c’est-à-dire tenir l’actualité à l’œil. Par exemple, si un thème un peu trop proche du vôtre vient d’être traité dans la presse il y a peu, vous passerez sans doute inaperçu en vous adressant aux médias juste après ce sujet analogue. De nouveau, n’hésitez pas à postposer l’envoi de votre communiqué de presse. Par la même occasion, cela permet aussi d’éviter de faire naître une confusion, peut-être même fâcheuse, entre les deux marques.

Il y a des moments où le temps est suspendu, et la communication aussi

Enfin, il y a des moments où on ne peut ni communiquer ni être vu. Il en va cette fois aussi d’une certaine décence. Cela a été le cas fin du printemps 2018 à Liège, lors de l’attentat de l’Athénée de Waha. Et quelques années plus tôt, à Zaventem et Maelbeek. Cela vaut pour tout événement qui fédère les individus autour d’une même douleur. Dans des moments pareils, le temps est suspendu, la communication aussi.

En résumé, mieux vaut geler momentanément sa visibilité plutôt que de s’infliger soi-même une dégelée médiatique.