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Dans la presse people, on note toujours un boom des ventes de magazines lorsqu’il y a, en cover, un top model en maillot de bain. Facile. Par contre, quand le sujet s’y prête moins, il faut redoubler de créativité pour rendre votre communication attrayante ou « sexy ». Tout cela afin de teaser votre interlocuteur. Pour réussir votre stratégie de notoriété et développer votre branding, il existe des trucs propres à l’univers du marketing et de la pub. A essayer, que vos produits ou services soient sexy ou pas.

Il n’y a pas de communication anti-glamour

Pour être active depuis une dizaine d’années notamment dans la communication corporate et technologique, je peux affirmer combien les produits et services les plus ingrats peuvent être vus, et même très bien vus. Je parle ici de brochures réalisées pour vendre tant des solutions ICT, du transport exceptionnel que de l’éclairage public ou encore de l’automatisation industrielle. Du lourd, donc. Tout réside en fait dans le copywriting et le storytelling. Un confrère bruxellois, qui est spécialisé dans l’écriture des folders d’une célèbre chaîne d’alimentation allemande, abonderait dans ce sens. En effet, alors qu’il avait à promouvoir la semaine de la viande de porc, puis celle de la volaille ou ensuite celle de la vente en grande quantité, il a eu l’idée de : « Tout est bon dans le cochon », « Ça roule, ma poule » ou « Voyez plus grand lors de la semaine XXL »… Le fond est inchangé, mais la formulation est devenue plus imagée, plus proche de son groupe-cible. Et cela fait mouche. C’est cela, faire de la communication sexy, pour des produits ou services qui ne le sont a priori pas.

Eviter de commettre un crime de lèse-branding

C’est bien connu : trop d’information tue l’information. De la même façon, une couche de communication sexy de plus peut vite devenir celle de trop. Vous pouvez même obtenir le contraire de l’effet escompté, c’est-à-dire nuire à votre branding. C’est toute la nuance qu’il y a entre sexy et vulgaire. Aussi est-il préférable de :

  • veiller à ne pas surjouer ;
  • ne pas abuser des lieux communs et autres poncifs de la communication ;
  • ne pas pousser trop loin la réflexion.

Dans chacun de ces cas, on peut vite devenir le seul pour qui le message signifie encore quelque chose. Prenez le cas, par exemple, de certains logos ou slogans : il faut parfois un mot d’explication de son concepteur pour en clarifier le sens. Or, jusqu’à nouvel ordre, communiquer – de façon sexy ou un peu moins – c’est se faire comprendre par l’autre.

Bonnes pratiques tout droit venues de l’univers de la publicité

En somme, communiquer de façon sexy, cela reste une question de juste milieu. Cela tient souvent à quelques mots, mais les bons. Résultat ? Des slogans qui ne s’encombrent pas d’ambages et ne se prennent pas au sérieux. Pour l’illustrer, voici quelques cas d’école. Rappelez-vous ces produits et services sans trop de charge érotique mais qui ont su devenir attrayants. On peut même dire de certains qu’ils ont su laisser un souvenir impérissable. Aussi, à moins d’être actif dans un secteur « touchy » ou hypercadré, voici quelques pistes à suivre :

  • Donnez envie de chanter, et votre slogan resta en tête : « Carglass répare, Carglass remplace » ;
  • Faites rimer, cela réveille notre enfant intérieur : « Cochonou, le bon saucisson comme on l’aime chez nous » ;
  • Détournez les expressions courantes : « Bic fait, bien fait » ;
  • Régressez et jouez avec les mots : « Si ju va bien, c’est Juvamine ! » ;
  • Faites d’un objet à usage quotidien une arme de séduction : « Gilette : la perfection au masculin » ;
  • Revenez aux basics. C’est la « petite robe noire » de l’inconscient, c’est-à-dire que cela va avec tout, à tout le monde et en toutes circonstances : « Herta, le goût des choses simples » ;
  • Sachez rester épicurien : « Peugeot, pour que l’automobile soit toujours un plaisir » ;

Finalement, que votre produit ou service ait du sex-appeal ou pas, il a toutes les chances d’attirer sur lui tous les regards, voire même de faire le buzz. S’il fait sourire le prospect ou le lecteur, il a déjà fait une bonne part du travail de séduction. Il devra cela à une communication à la fois décomplexée, ponctuée d’humour et un brin audacieuse.